Avant tout, c’est un moment de "plaisir" partagé, car pour des raisons de sécurité évidentes, surtout en hiver, et bien qu’étant un sport individuel, nager se partage. L’eau libre nous donne l’opportunité d’organiser des sorties à plusieurs où solidarité et entraide sont prépondérantes.
Nager en maillot tout l’hiver
Se jeter à l’eau pour un kilomètre n’est pas aussi dur qu'on le pense et ce, malgré une eau à 9°C.
D'abord, il faut mettre les jambes dans l'eau pour faire baisser la température corporelle générale, ensuite il faudra y aller !!!
Je la pratique 2 fois dans la semaine. Le principe est simple: l’acceptation. Le froid est présent mais la thermorégulation agit et le corps s’habitue. Par le biais de neuro-transmetteurs vers l’hypothalamus, les vaisseaux se contractent, chassant le sang des membres pour irriguer les viscères pour irriguer le corps à nouveau lors de son réchauffement.
À la sortie de l’eau, il est important de laisser le corps trembler. Ce réflexe normal, incontrôlable, fait affluer le sang aux extrémités grâce aux contractions musculaires. C’est un effet de pompe qui agit comme une purge corporelle.
Cette pratique permet de se relaxer en profitant de la beauté des eaux naturelles et de braver les éléments. C’est une communion avec la nature. Tous nos pratiquants le disent ; la nage en eau froide crée un besoin.
L’expérimenter pousse au défi et au dépassement de soi.
Mais il n'y a aucune interdiction à pratiqué en combinaison...
D’un point de vue psychologique, cette notion de plaisir est liée à la sécrétion de 2 molécules biochimiques :
1. la sérotonine, notamment associée à l'état de bonheur lorsqu'elle est à un taux équilibré, poussant ainsi l'individu à maintenir une situation qui lui est favorable
2. la dopamine, un neurotransmetteur qui joue un rôle dans la motivation et renforce les actions habituellement bénéfiques.
De plus, stressé par le froid, le corps fabrique de l’adrénaline et le retour au calme et au chaud stimule le système nerveux autonome parasympathique, présumé favoriser la régénération tissulaire, et l’équilibre du sommeil.
D’après Boris GOJANOVIK, membre de la Société Suisse de Médecine du Sport (SSMS), le froid a un effet anti-dépresseur, augmente le métabolisme, aide à mieux dormir, réduit les inflammations, accroît la confiance en soi dans la réalisation.
D’un point de vue physiologique, le froid agit, dans un premier temps, comme un vasoconstricteur puis un comme un vasodilatateur, stimulant la micro-circulation. En sortant de l’eau, le grelottement peut être considéré comme une activité sportive. Ces contractions musculaires réchauffent le corps. Le froid réduit les inflammations. Marcher dans l’eau froide aide à la récupération sportive. C’est le même principe que la cryothérapie.